La récente visite d’Estelle Brice, directrice de la Fondation Air France, en Hongrie pour visiter la crèche en construction de la Fondation Fellegajtó Nyitogatók, qui se concentre sur le développement et l’hébergement d’enfants souffrant de handicaps sévères à profonds, démontre qu’Air France KLM relie les continents et les gens par bien plus que de simples vols. Estelle Brice explique que, comme leur fondation a déjà une mission mondiale, le rôle de l’équipe locale de la compagnie aérienne est essentiel.
– La Fondation Air France, pionnière parmi les fondations d’entreprise depuis 1992, a plus de 30 ans d’expérience internationale. Quel était l’objectif initial ?
– Notre Fondation s’est d’abord concentrée sur l’enfance. Nous voulions avoir un impact positif sur l’éducation des enfants du monde entier parce que nos collègues, membres de l’équipe d’Air France, croyaient profondément que l’éducation était fondamentale pour changer le monde. Aujourd’hui, nous croyons toujours au pouvoir de l’éducation non seulement pour changer les vies individuelles, mais aussi pour façonner le monde », explique Estelle Brice.
– Après avoir soutenu plus de 1 600 projets, dans quelle mesure l’objectif a-t-il changé au fil des ans ?
– Je ne dirais pas qu’il a changé, mais plutôt qu’il s’est élargi.Au départ, nous nous sommes concentrés sur l’éducation des enfants et des jeunes, mais au fil du temps, l’inclusion sociale et professionnelle est devenue un élément central. Grâce à l’éducation, notre objectif est de préparer les jeunes à trouver un emploi, à gagner leur vie et, ce faisant, à soutenir leur communauté.C’est devenu le pilier de l’intégration sur lequel nous nous sommes concentrés.Ces deux dernières années, nous avons également mis l’accent sur un autre domaine : la sensibilisation à l’environnement.Il s’agit d’enseigner aux jeunes, et même aux enfants, l’importance de protéger la planète et de faire des choix plus durables.Nous soutenons également les communautés par le biais d’activités humanitaires. En cas de crise, de guerre ou autre, nous essayons d’apporter notre aide pour que l’éducation ne soit pas interrompue. Par exemple, lorsque des enfants sont contraints de déménager dans d’autres pays, nous les aidons à poursuivre leurs études, à participer à des activités sportives et artistiques, afin qu’ils puissent maintenir une continuité dans leur vie.
– La Fondation AF est déjà présente dans plus de 18 pays. Comment mettre en place des organisations locales et trouver les bons bénévoles ?
– Nous avons la chance d’avoir du personnel dans plus de 80 pays à travers le monde.Les projets sont toujours élaborés en collaboration avec les communautés locales et notre personnel.Ils nous suggèrent souvent différentes initiatives. C’est ce qui s’est passé ici à Budapest.Nous ne connaissions pas la Fondation Fellegajtó Nyitogatók, mais l’équipe locale d’Air France KLM – qui soutient depuis longtemps cette noble cause de multiples façons – nous a demandé si nous pouvions soutenir ce projet.
Gábor Varga, Président du Conseil d’administration de la Fondation Fellegajtó Nyitogatók et Estelle Brice Déléguée générale de la Fondation Air France
L’équipe locale d’Air France KLM est en contact avec la fondation Fellegajtó Nyitogatók depuis 2019, où elle a organisé à deux reprises au cours des cinq dernières années un événement « Citizen Day », au cours duquel l’équipe de Budapest a donné de son temps pour aider la fondation à effectuer des travaux physiques.Depuis lors, de nombreux employés d’Air France KLM ont continué à aider personnellement partout où il y a un besoin.Dans un esprit de solidarité totale, en plus du soutien financier de la Fondation AF, une autre compagnie aérienne du groupe Air France KLM, la Fondation KLM Wings of Support, a rejoint les rangs des supporters des Applause Openers pour contribuer à la bonne mise en œuvre des projets de la Fondation.
– Comment choisissent-ils ?
– Chaque année, nous recevons beaucoup d’idées de projets, au moins une centaine, parmi lesquelles nous devons choisir. Mais ce projet à Budapest nous a particulièrement touchés parce qu’il est lié à votre pays, qu’il vise à aider les enfants handicapés et que nous savons que, sans aide, ces enfants ne recevraient pas le soutien dont ils ont besoin.Nous avons donc considéré cette initiative comme étant de la plus haute importance et nous la prenons au sérieux.
Lorsque nous finançons un projet, nous devons nous assurer que le soutien est spécifique et qu’il sert une bonne cause.Dans le cas présent, nous constatons que les efforts déployés produisent des résultats tangibles, par exemple dans les soins quotidiens et dans le fonctionnement de l’institution dans son ensemble.Nous savons également que nous continuerons fondation Fellegajtó Nyitogatók, et pas seulement de manière ponctuelle. Nous allons toujours de l’avant avec l’aide de notre personnel et des bénévoles locaux dans la mise en œuvre des projets.Ils connaissent les besoins et nous aident à comprendre où et comment nous pouvons aider au mieux.Nous sommes fiers que notre fondation fasse une réelle différence dans la vie des personnes que nous soutenons, en particulier les enfants.
– Quels sont vos projets pour l’avenir ?
– Nous allons poursuivre les projets que nous avons déjà lancés.Lorsque nous commençons à soutenir une cause ou une organisation, notre objectif est de rester avec elle sur le long terme.Pas nécessairement en apportant notre soutien chaque année, mais parfois en revenant plus tard pour apporter notre aide. Nous soutenons environ 40 projets par an, ce qui est encore peu par rapport à l’ampleur de l’aide nécessaire dans le monde.C’est pourquoi j’ai une équipe formée pour analyser les projets et déterminer ceux que nous pouvons soutenir.Une analyse précise est également importante, car nous devons parfois dire non.C’est pourquoi un mélange de cœur et de raison joue un rôle dans la sélection des projets.L’une de nos tâches les plus difficiles est de décider.Nous voulons aider tous ceux qui le méritent, mais nous ne pouvons malheureusement pas aider tout le monde. Nous sommes donc obligés de choisir et nous voulons le faire bien.
Zoltán M. Ersek