Air France est l’une des plus grandes compagnies aériennes au monde et l’un des membres fondateurs et principaux de l’alliance aérienne mondiale SkyTeam. L’engagement de la compagnie, vieille de 90 ans, envers la Hongrie est démontré par le fait qu’elle dessert Budapest depuis ses débuts en 1933. Ildikó McPartlin-Kiss, directrice régionale d’Air France-KLM Hongrie, souligne qu’Air France propose aujourd’hui 18 vols par semaine entre Budapest et Paris-Charles de Gaulle.
-Qu’est-ce que cela signifie pour Air France de revenir sur 90 ans d’existence?
De la fierté, bien sûr. Ne serait-ce que parce qu’Air France a été et reste l’ambassadrice du style, de l’élégance et de la gastronomie française dans le monde. Ce sont des valeurs extraordinaires que peu de compagnies aériennes mettent en avant, ce qui la rend unique dans le monde du transport aérien d’aujourd’hui. Et, bien sûr, la responsabilité de s’assurer que nos passagers vivent toujours une expérience correspondante.
-Quels ont été les moments les plus marquants de l’histoire de la compagnie aérienne?
La compagnie a été créée le 30 octobre 1933 par la fusion d’Air Orient, d’Air Union, de la Compagnie Générale Aéropostale, de la Compagnie Internationale de Navigation Aérienne (CIDNA) et de la Société Générale de Transport Aérien (SGTA). Depuis lors, nous sommes la compagnie aérienne “porte-drapeau” de la France, le drapeau français ayant toujours été apposé sur nos avions. Rétrospectivement, l’embauche des premières hôtesses de l’air en 1946 a également été un événement marquant, puisque le style français figurait également sur leurs uniformes. À la même époque, Air France exploite la plus grande flotte d’avions au monde, qui compte alors 130 appareils. L’ère des avions à réaction, inaugurée par le Comet de Havilland, a marqué un tournant dans l’histoire du transport aérien, et c’est avec ce type d’appareil qu’Air France est entrée de plain-pied dans l’ère du transport aérien, en 1953.
Nous sommes très fiers d’avoir été l’un des opérateurs du Concorde, dont le vol supersonique a été disponible entre 1976 et 2003, période pendant laquelle Air France a exploité sans discontinuer cet avion toujours aussi emblématique.
L’étape finale et décisive a été la fusion avec KLM et la création du groupe Air France-KLM tel que nous le connaissons aujourd’hui en septembre 2003.
-Aujourd’hui, le transport aérien mondial est dominé par les alliances de compagnies aériennes : Air France est un membre important de Skyteam. Quels en sont les avantages pour les passagers?
Bien qu’elle ait été la dernière à être créée, en juin 2000, c’est la deuxième alliance aérienne en termes de trafic de passagers, avec 600 millions de passagers, dont Air France est un membre fondateur. L’alliance compte aujourd’hui 19 compagnies aériennes, bien réparties géographiquement, ce qui nous permet de couvrir le monde entier. C’est le plus grand avantage pour les passagers, car ils peuvent voir tous les vols disponibles de nos partenaires de l’alliance dans un processus de réservation unique, ce qui facilite non seulement l’achat de billets, la visualisation et la planification de leurs vols, mais aussi les correspondances.
-Quelles sont les réalisations d’Air France après Covid?
L’épidémie a frappé le transport aérien à une échelle sans précédent et la reprise prendra plusieurs années. Cependant, la demande des passagers pour prendre l’avion a augmenté après l’épidémie : avec la levée des quarantaines et des restrictions de voyage, tout le monde voulait prendre l’avion. La guerre et l’inflation n’ont pas pu ralentir ce processus dans une large mesure. Au premier semestre, le trafic passagers du groupe Air France-KLM a augmenté de 36 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre près de 20 millions de passagers, et d’ici la fin de l’année, nous devrions être proches de la capacité offerte avant l’épidémie. Comme le premier semestre a encore été affecté par l’épidémie sur le marché long-courrier, nous pouvons nous attendre à une forte augmentation du nombre de passagers l’année prochaine.
-Que signifie le développement durable pour Air France?
En bref, notre avenir. Nous avons compris que nous vivons notre propre avenir si nous n’agissons pas. C’est pourquoi nous avons élaboré une stratégie reposant sur trois piliers afin de réduire nos émissions de 30 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2019. Tout d’abord, nous investissons des sommes considérables, des milliards d’euros, dans l’achat de nouveaux avions. Nous avons récemment annoncé l’achat de 50 Airbus A350 et de 100 avions de la famille A320neo au cours du premier semestre de cette année. Ces avions émettront 20 % d’émissions en moins que leurs prédécesseurs et seront 50 % plus silencieux. Une autre mesure importante consiste à acheter de plus en plus de kérosène provenant de sources durables et à encourager l’augmentation de la capacité de production. Cela permettrait de réduire les émissions de 90 % sur l’ensemble du cycle de vie du combustible. La troisième mesure importante consiste à rendre nos propres opérations, l’exploitation de nos itinéraires, plus efficaces. Cependant, il est important de noter que l’industrie ne pourra atteindre ces objectifs que si nous travaillons ensemble.
-Comment la présence d’Air France en Hongrie a-t-elle évolué au cours des dernières décennies? Que propose aujourd’hui la compagnie au départ de Budapest?
Air France est présente en Hongrie depuis 1933, date à laquelle notre vol AF471 en provenance de Paris est arrivé à Budapest via Strasbourg, Nuremberg, Prague et Vienne, puis Belgrade et Bucarest. Le service régulier entre Paris-Orly et Budapest a été lancé en 1967, avec les Caravelle de la compagnie opérant deux fois par semaine sur cette ligne.
Nous assurons actuellement 18 vols hebdomadaires entre Budapest et Paris-Charles de Gaulle. En partenariat avec KLM, il y a au total 51 liaisons hebdomadaires vers Paris ou Amsterdam, avec plus de 200 vols par semaine vers 300 destinations dans 120 pays à travers le monde.
Zoltán M. Érsek